Chronique n°270 : Wyld

Wyld 1 & 2

fantasy

Autrice : Nicholas Eames
Date de parution : septembre et octobre 2020
Maison d’édition : Bragelonne

Quatrième de couverture : Clay Cooper et ses hommes étaient jadis les meilleurs des meilleurs, la bande de mercenaires la plus crainte et la plus renommée de ce côté-ci des Terres du Wyld – de véritables stars adulées de leurs fans. Pourtant leurs jours de gloire sont loin. Les redoutables guerriers se sont perdus de vue. Ils ont vieilli, se sont épaissis et ont abusé de la bouteille – pas forcément dans cet ordre, d’ailleurs. Mais un jour, un ancien compagnon se présente à la porte de Clay et le supplie de l’aider à sauver sa fille, prisonnière d’une cité assiégée par une horde de monstres sanguinaires. Même si cela revient à se lancer dans une mission que seuls les plus braves et les plus inconscients seraient capables d’accepter. Le temps est venu de reformer le groupe… et de repartir en tournée.

Merci à Bragelonne pour ces deux lectures qui envoient du paté !

J’avais zieuté déjà les chroniques à l’époque de la sortie du grand format et c’était un bouquin qui m’intriguait fortement puisque plein de gens bien en faisaient l’éloge (coucou les copines !) Bref, ça ne pouvait qu’être bien ! Et effectivement c’était même giga cool !

On y retrouve une bande de vieux mercenaires qui reforment leur groupe d’aventuriers pour partir à la rescousse de la fille de leur chef qui est coincée dans une cité entourée d’une horde maléfique.

J’ai trop aimé cet univers parce qu’il est totalement exhaustif de tout le bestiaire fantastique et que j’avais l’impression de me retrouver dans une partie d’Heroes of might and magic, joie et félicité (hommes lézards, manticores et harpies en folie !). On rencontre donc des bêbêtes à foison, des forêts mystérieuses, des magiciens loufoques, des guerrières ailées, des méchants à oreilles de lapins, tout un beau monde, ça fait envie n’est-ce-pas ?

Autre élément qui m’a bien fait kiffer, c’est le parallèle entre les groupes de mercenaires et les groupes de rock. Genre c’est exactement la même chose mais dans un autre contexte et c’est trop rigolo du coup. Ainsi, les groupes de mercenaires (ou roquebandes) ont tous des noms à coucher dehors, ils ont une célébrité fluctuante et des groupies, ils font des tournées dans les villes, se produisent dans des arènes… Juste ils ont pas exactement la même occupation, au lieu de jouer de la guitare, ils tapent sur du monstre (enfin ils peuvent aussi jouer de la guitare, ça n’empêche pas, hein, on est pas regardant).

J’avais un peu peur de l’aspect “brutes dopées à la testostérone” mais en fait pas du tout. Enfin si, même beaucoup mais il y a un second degré qui fait que les clichés sont totalement assumés et même souvent détournés. Pareil, je balisais concernant la représentation des femmes mais que nenni, encore une fois, elles ne sont ni invisibilisées, ni engoncées dans les représentations de sexe, bref tout va bien !

Dans le tome 1, on suit un groupe de mercenaires de légende, aka Saga qui est composé d’un ranger au regard d’acier de cinq petits gars très sympathiques avec des rôles plus ou moins défini : le sorcier, le guerrier, le voleur… mais la narration suit surtout un personnage qui est un peu le pilier du groupe. J’ai beaucoup aimé tous les personnages, certains sont un peu plus creusés que d’autres mais dans l’ensemble, ils sont très bien développés.

L’histoire reste très banale (on voyage dans toute la carte pour sauver la demoiselle en détresse et par la même occasion, le monde) mais ça envoie du pâté, c’est super bien écrit et l’originalité se révèle dans les détails donc ça passe nickel Michel !

Dans le second tome, on retrouve une nouvelle roquebande et de nouvelles aventures rocambolesque ! On replonge avec joie au cœur du Wyld et ailleurs pour suivre Fable par l’intermédiaire de sa barde, Tam. Cette fois-ci, on tape dans du dragon, du géant et du nécromancien.

L’histoire change pas de fifou, on combat toujours les forces du mal pour sauver le monde. Mais on y arrive pas par les mêmes sentiers (heureusement lol). Et puis les personnages sont différents (même si on en retrouve quelques-uns au détour d’une page). Encore une fois, j’ai beaucoup aimé notre petite bande de protagonistes.

Il y a une problématique qui était un peu abordée dans le premier tome mais qui est redéfinie et mieux développée ici : la cause monstrale. A savoir, est-ce que les monstres méritent vraiment de mourir et dans quelles conditions, etc. (ils sont parfois élevés et maltraités pour être abattus directement dans les arènes). Je le sentais venir déjà dans le premier tome ce débat et je suis assez contente que ce soit central dans ce volume parce que c’est un éclairage intéressant qu’on a pas l’habitude de voir et qui fait écho à d’autres débats réels.

En résumé, une série qui m’a enchantée et dont j’ai hâte de connaître la suite. Il y a de la baston, des créatures mythiques à foison, de la magie, de l’humour, du rock’n’roll et quasiment pas de fausses notes, je recommande !

Kin

26 réflexions sur “Chronique n°270 : Wyld

  1. Je ne connaissais pas du tout, mais rien que pour le côté barré et la dose de fantasy ça m’intrigue ! Je l’ajoute dans ma wish-list :D

  2. Bon bah c’est vendu. J’avais déjà vu le bouquin passer à divers endroits mais je sais pas pourquoi, je m’imaginais un livre pour les geeks hardcore avec plein de références au gaming. Comme quoi ne jamais se fier aux apparences…

  3. Mais tu me l’as tellllement bien vendu. T’as l’air surex’ en ecrivant ta chronique. Je l’ai lue presque en mode avance rapide avec une voie de Chipmunk comme si t’était tellement enthousiaste que tu parlais ultra vite :P
    En tout cas je suis chaud patate pour découvrir cette saga alors que franchement, DE BASE, c’était pas gagné du tout ! (le synops est banal et la couverture c’est pas trop ma came)

  4. Mais tellement tellement d’accord avec toi ! Le premier tome, je l’ai dévoré comme je n’avais pas englouti un livre depuis longtemps, ça fait du bien ! Le mixe fantasy/metal fonctionne vraiment bien ! Trop hâte de lire le deux :D

  5. Han ouais j’avais bien kiffé aussi. C’est un copain qui m’a prêté le T1 pour me sortir d’une panne de lecture, ET CA A MARCHE MOUAHAHAHA ! Comme tu dis c’est à la fois très banal mais hyper original. Ce qui m’a plu c’est le ton décomplexé des héros, et cette fameuse histoire de PISCINE (ou de bassin, LOL) dont je ne me remets toujours pas. Par contre même si j’ai adoré ma lecture, je vais en rester là et considérer ça comme un one-shot. Les avis sur la suite ne me donnent pas trop envie de m’y plonger, et je préfère rester sur une note rock and roll \o/

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